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Prise en charge d’une victime : 4 paramètres vitaux à mesurer

Lorsqu’un membre du personnel médical ou un secouriste doit prendre en charge un patient ou une victime, il doit commencer par évaluer son état de santé. Pour cela, il va pouvoir mesurer différents paramètres vitaux, aussi appelés signes vitaux ou constantes vitales. Les 4 plus importants sont les suivants : la fréquence cardiaque (le pouls), la tension artérielle, la saturation en oxygène (oxymétrie) et la fréquence respiratoire. Voici quelques indications pour savoir comment les mesurer et comment les interpréter.

La fréquence cardiaque

Premier paramètre à mesurer auprès d’une victime ou d’un patient : sa fréquence cardiaque, ou son pouls. La prise du pouls permet d’obtenir plusieurs informations :

  • La fréquence des battements du cœur ;
  • Leur intensité ;
  • Leur régularité.

Pour mesurer le pouls, on ne va pas directement ausculter le cœur, mais les artères. Pour une mesure la plus exacte possible, on préfèrera se positionner au niveau de l’artère carotide, dans le cou. Pour cela, on pose simplement son index et son majeur sur l’artère et on compte le nombre de battements pendant 1 minute. À l’hôpital en revanche, on pourra utiliser un scope et des électrodes.

La fréquence cardiaque moyenne varie en fonction de l’âge de la personne : elle ralentit avec les années. Si la fréquence cardiaque est plus rapide que la moyenne, on parlera de tachycardie. À l’inverse, si elle est plus lente, on parlera de bradycardie.

La tension artérielle

La tension artérielle (on parle aussi de pression artérielle) est un autre paramètre vital à mesurer pour évaluer l’état de santé d’une personne. Quand le sang circule dans les artères, il exerce une pression contre leurs parois. C’est cette pression qu’on cherche à mesurer.

En réalité, on mesure 2 pressions différentes :

  • La pression systolique : quand le cœur systole, c’est-à-dire qu’il se contracte ;
  • La pression diastolique : quand le cœur diastole, c’est-à-dire qu’il se relâche.

La tension est ensuite exprimée sous la forme de 2 chiffres consécutifs, par exemple 12/8 (systole/diastole).

Pour la mesurer, on utilisera un brassard gonflable relié à une poire et à un manomètre. Le médecin utilise également son stéthoscope pour mesurer le pouls en même temps. Une pression artérielle trop élevée est le signe d’une hypertension, tandis que si elle est trop faible, il s’agit d’une hypotension artérielle.

La saturation en oxygène

Lorsque le sang circule dans l’organisme, il transporte une certaine quantité d’oxygène, contenue dans l’hémoglobine des globules rouges. Quand l’hémoglobine est chargée en oxygène, on parle d’oxyhémoglobine. Inversement, quand elle est déchargée, on parle de dés oxyhémoglobine.

Ces dernières ont la particularité d’absorber la lumière rouge ainsi que la lumière infrarouge. C’est grâce à ça qu’on va pouvoir mesurer la saturation en oxygène, en utilisant un oxymètre de pouls. Placé au bout d’un doigt, l’appareil va émettre 2 faisceaux lumineux (un rouge et un infrarouge). Un capteur mesure alors la quantité de lumière qui n’a pas été absorbée, sachant que :

  • La lumière infrarouge est plus absorbée par l’oxyhémoglobine ;
  • La lumière rouge est plus absorbée par la dés oxyhémoglobine.

L’oxymétrie est alors exprimée en pourcentage. Généralement, elle doit être supérieure à 95%.

La fréquence respiratoire

Lorsque nous respirons, nous alternons entre inspiration et expiration. Une inspiration suivie d’une expiration constituent un cycle. Pour déterminer la fréquence respiratoire, on va simplement compter le nombre de cycles pendant 1 minute.

Chez un adulte, la fréquence respiratoire est de 12 à 20 cycles par minute. Elle est plus rapide chez les enfants et les nourrissons (respectivement 20 à 30 cycles et 30 à 40 cycles). Si l’on n’observe aucun cycle dans un délai de 10 secondes, la personne est en détresse respiratoire, il va donc falloir la ventiler.

La mesure de la fréquence respiratoire se fait sans matériel particulier, si ce n’est une montre ou un chronomètre. Il faut juste observer les mouvements du thorax ou de l’abdomen lorsqu’il se soulève.

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